Pas besoin de 400 pages pour faire un excellent polar, comme c'est la cas avec ce "Terminus La Baule" de bonne facture. Une histoire campée dans la période trouble et complexe de la libération de la poche de Saint-Nazaire, ville situé sur le Mur de l'Atlantique. Campée également à La Baule, où dans une villa à l'ancienne, Hélène, femme de ménage, s'ocupe sans plaisir d'une vieille femme paralysée qu'elle déteste, Julie, dont le corps impotent et le regard éteint semblent avoir perdu toute vie. Une vie de "légume", à l'opposé de celle de la jeune femme dont le rêve obsédant et illusoire est de gagner beaucoup d'argent au jeu pour pouvoir ainsi fuir cette vie ordinaire: c'est ce qui la fait vivre! La jeune femme est, avec la dame compagnie, la seule présence quotidienne aux côtés de cette femme hébergée par ses neveux, Philibert et Yolande Augère. Hélène pourtant a un doute: suite à des travaux entrepris dans le jardin Benoît, commandé par les copropriétaires de cet espace privé, le regard de la vieille dame semble se ranimer. A t-elle rêvé?

Et quand des policiers débarquent un jour dans le jardin, suite à la découverte d'ossements humains, la momie semble cette fois, derrière ses yeux bleu délavé, vraiment inquiète. Que cache-t-elle de si important?

Le film de sa vie romanesque - entre Vancouver, l'Irlande et La Baule - va alors éclairer le lecteur sur une personnalité monstrueuse, dénuée de scrupules.

Magistral jusqu'à son "Terminus", ce polar baulois, signé Dominique labarrière, auteur du cru, doit figurer dans toutes les bibliothèques noires!