"Le film déroulait dans sa tête. Bong sang, tout s'était déroulé comme prévu. Un vrai coup de poker. La pétasse était venue au rendez-vous anonyme dans la tenue proposée et il avait été amusant de lire sur sa figure sa curiosité. Aussi longtemps que la musique avait duré,elle s'était glissée d'un groupe à l'autre, sans doute pour bien montrer son corsage vert à qui l'avait invitée".

Fort de son cocktail savoureux et épicé "un tiers de mort, un tiers d'amour, un tiers d'humour", Roger Coupannec (membre des Romanciers nantais) nous propose dans son cinquième polar d'essayer "La douce étreinte du scorpion". Un baiser empoisonné donc, quand on connaît la fameuse bestiole!

Cette fois-ci, toujours avec Jo Morel, journaliste à La Vigie, surnommé "le fouille-marais", et sa compagne (épisodique) Laurette Hennecat, le meurtre d'une jeune femme, participant à une rave party sur l'îlot des Evens, face au Pouliguen, qui secoue la tranquillité de de la presqu'île de Guérande chère à l'auteur, donne du grain à moudre à la police. La jeune Océane Le Bars, journaliste désireuse de faire ses preuves, collègue de Jo Morel, est la première à monter au créneau pour tenter de démarquer l'auteur de ce meurtre.

Mais bientôt un deuxième meurtre, marqu" par la signature-venin de celui ou celle qui se cache derrière ce scorpion. Un tueur en série est-il dans la nature, entre Pornichet, le Pouliguen, Saint-Nazaire et la Brière?

Jo Morel, journaliste qui a de la bouteille, à la fois proche des gens et à l'aise sur tous les terrains, qui connaît en outre la presqu'île et ses plages comme sa poche, ne s'en laisse pas conter et avec ténacité va résoudre cette enquête difficile.

Un polar envoûtant (NB: à l'image de sa couverture, signée Victor Sastolskiy), entraînant et gustatif, qui creuse la face cachée de personnes apparemment au-dessus de tout soupçon....tout cela sous la plume malicieuse et le regard scrutateur de Roger Coupannec.