"Tout cela sentait la folie. Des femmes trop belles et trop coûteuses, couchant avec beaucoup trop d'hommes. Dure et brune, ou blonde et trop jeune, avec ce romantisme particulier qui conduit à la mort violente, à mourir mutilée dans les débris d'une auto trop rapide".

A l'enterrement de Katarin Madec, qu'il a aimée, avant Marianne, sa belle et riche épouse, Roger Vargas, qui anime le Delta Club, un bar de nuit de la rue Dugommier, sait que sa caste - celle des riches qui aiment flamber - n'est nullement exempte de la tragédie. Pied-noir franco-espagnol de Nantes, Roger Vargas, très proche de la victime, est donc interrogé, enquête oblige, par l'inspecteur Beltram et le commissaire Paccard. David Carles, un privé ayant un carnet d'adresses bien rempli, mène lui aussi son enquête. Dans une ville de Nantes que Pierre Maldonaldo (1948-2009) connaît comme sa poche - il y fut enseignant, au lycée Albert-Camut - commence alors un étrange bal d'influences et de duperies où riches hommes puissants et belles femmes fatales, à bords de belles bagnoles, essaient, au besoin avec un flingue, de tirer chacun (e) leur épingle d'un jeu où les codes, pourtant clairement définis, finissent par se jeter comme des gants éponges. Et quel rôle peut bien jouer ce "Septième cercle", tableau volé dont le titre est emprunté à l'Enfer de Dante?

Roger Vargas, dans une Nantes grise et pluvieuse, essaye pourtant de vaincre une certaine fatalité, celle qui tôt ou tard, tombe sur tout être humain. "Le septième cercle", oeuvre d'un auteur talentueux, est un grand polar classique, à l'écriture somptuaire et somp...tueuse!