"  Le docteur Pellegrin était assis dans son fauteuil, effondré sur sur bureau. Un filet de sang partait de sa nuque et coulait sur le cuir vert qui recouvrait le meuble d'acajou. Un projectile de gros calibre lui aurait probablement fait éclater le crâne, mais on avait utilisé un Beretta 6,35, un pistolet peu redoutable à distance mais qui s'était avéré mortel à bout portant. Une arme de salon pour un crime de salon ".

Outre cet assassinat, Patrick Ramon et ses collègues de la criminelle enquêtent sr le meurtre d'une petite frappe, comme il y en a beaucoup dans cette société française des années 90. D'un monde à l'autre, les policiers sont habitués à sonder les méfaits, crimes et exactions des gansters de toutes sortes. Du quart monde au beau monde, après tout, n'y a-til pas toujours eu des passerelles ? Surtout quand celles-ci conduisent à la piste colombienne et au cartel de Medellin. Dès llors, le jeu de piste apparaît plus compliqué. Mais Ramon et ses collègues en ont vu d'autres.

Sous la plume de Gérard Delteil, documentée autant qu'alerte, tout faits divers devient passionnant pour le lecteur qui n'a pas d'autre effort à faire que lire ces pages qui se tournent facilement. Signe que cet auteur-là  à du style, de l'expérience, de la bouteille.

Ce roman passionnant s'est vu décerner le Prix du Quai des Orfèvres 1993.  On peut en profiter pour (re-) lire N'oubliez pas l'artiste (grand prix de la littérature policière), Votre argent m'intéresse, Du sang sur la glasnost  et autres polars de cet auteur inspiré.