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L'HEURE ZERO Agatha CHRISTIE Towards zero, 1944. Traduction de Jean-Marc Mendel pour les éditions du masque (Masque Christie), octobre 2007. 256 pages. 5,30€.

"L'heure zéro" n'est pas le roman le plus connu d'Agatha Christie, mais c'est l'un des plus aboutis, des mieux construits. Un certain Mr. Strange, remarié avec la belle Kay, dédice de faire venir sur son lieu de villégiature son ancienne femme, Audrey, persuadé - c'est du moins ce qu'il lance aux autre clients (connus de lui) de l'hôtal du bord de mer où tous sont réunis - que les deux femmes s'entendront bien. Suffisamment en tout cas pour ne pas faire de vagues et raviver trop de souvenirs enfouis. Mais la cohabition, même pa ssagère, ne va pas se révéler concluante, pas à la hauteur des désirs de Nevile Strange. A moins que ce dernier, sûrement machiavélique, n'ait décidé, pour l'une d'entre elles, un nouveau destin...funeste!

Mais leur hôtel d'Easterhead Bay va également être de le théâtre d'un meurtre, celui de la vieille Lady Tressilian, que tout le monde apparemment vénèrent. Qui l'a tuée? L'inspecteur Battle et son neveu Leach, également policier, vont s'attacher à démêler, parmi les alibis des uns et des autres, le vrai du faux, l'intox de l'info, les clients de l'hôtel se déclarant tous blancs comme neige. Malgré les indices qui accablent Nevile Strange, ce dernier ne fait-il pas un coupable trop parfait?

La romancière a choisi de ne pas débuter son histoire par un meurtre, celui-ci apparaissant dans le corps du récit, disons à l'heure zéro, qui déclenche immédiatement l'enquête policière. Mais de refaire le chemin des uns et des autres, chemin qui a inmanqueblement conduit le meurtrier vers cette heure H.

Passionnant comme l'est tout roman policier d'Agatha Christie, ce roman est moins classique que la plupart de ses grands succès. Il se lit sans pouvoir lâcher les pages, signe que l'intrigue est forte. Un roman incontournable et à faire connaître autour de soi.