" Elle s'avança vers le bureau et frappa quelques coups énergiques. Mal fermée, la porte s'entrouvrit légèrement.

-- Monsieur Desseauve ?, demanda Cécile.

Le sillence se prolongeant, elle ouvrit un peu plus grand, en répétant un peu plus fort :

-- Professeur Desseauve ?

Allongé sur le côté droit , la jambe repliée sur l'autre avec élégance, les bras curieusement disposés à angle droit et le côté gauche du crâne réduit à une sorte de magma sanguinolent,, le professeur Desseauve était mort."

Qui a tué le professeur Desseauve, trouvé mort dans son bureau de chef de service de gynécologie-obstétrique du CHU? Une des nombreuses conquêtes de cet homme marié et père de six enfants, bien installé dans la société et à qui tout réussit  Qui donc : un mari jaloux,  un compagnon vengeur ?

Sa vie privée interroge les enquêteurs:  le lieutenant Brandoni (dont la soeur Cécile officie au sein de ce service) et le capitaine Pujol mettent à jour les lettres anonymes récurrentes que le professeur Desseauve recevait. Il en avait avisé le commissariat. Cyprien Desseauve, s'il était un grand professionnel, n'était pas de caractère facile et ne plaisait  pas à tout le monde dans et en dehors du milieu hospitalier . Ce n''est évidemment pas une raison pour le tuer.

Quasi simultanément, un décès suspect est découvert dans ce même service. Les enquêteurs ont du grain à moudre et pain sur la planche.

Sylvie M.Jéma nous tient en haleine pendant 342 pages que l'on ne peut lâcher tant ce roman, plein de portraits humains et de situations imprévues, carbure au suspense. Un roman diabolique couronné en 2004 par le Prix du Quai des Orfèvres.