Polars intemporels

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LA BLONDE EN BETON Michael CONNELLY The concrete blonde,Little, Brown and Company, 1994. 1996 pour la traduction française (Jean Esch), Editions du Seuil.

" L'article sur "la blonde en béton" portait la signature de Bremmer. La nouvelle de la découverte du corps s'accompagnait d'extraits des exposés préliminaires de la veille et d'un compte-rendu des liens possibles avec leprocès en cours. L'article indiquait également que, selon certains sources policières, l'inspecteur Harry Bosch avait reçu une lettre d'un individu qui prétendait être le véritable Dollmaker ".

Harry Bosch qui, quatre ans plus tôt, à Los Angeles, a abattu Norman Church, soupçonné  d'être le tueur en série surnommé The Dollmaker, l'a-t-il tué en état de légitime défense, oui ou non ? Au moment des faits, Church avait fait un geste signifiant qu'il pouvait prendre une arme, et Bosch avait tiré... Inspecteur au service des vols et homicides de la police de la Cité des Anges, policier expérimenté et bien noté par sa hiérarchie, ancien GI du Vietnam, Bosch est assurément un homme courageux et aimant prendre des risques. Un flic qui entend bien faire son boulot. Ill a tiré sur Norman Church, qui attaquait les blondes évoluant dans le milieu de la prostitution, avant de les maquiller et de les assassiner. On s'acheminait vers une disculpation de Bosch, lorsque le caadvre d'une femme blonde est retrouvée, coulé dans le sol en béton d'un immeuble...Tout est à refaire et Harry Bosch est à nouveau sur la sellette.

Ce roman très fort et très réaliste du grand auteur de polars  Michel Connelly, l'un de ses meilleurs, ausculte l'âme humaine avec ténacité et avec le renfort de psychiatres. L'enquête est longue, fatigante, pénible et, au tribunal, personne ne fait de cadeaux à Harry  Bosch. Le lecteur en apprend beaucoup, aussi, sur les procédures judiciaires aux Etats-Unis (ici en Californ,donc) et notamment qu'aux USA, tout procès peut en principe se régler à coups de dollars!

On ne ressort pas indemne de la lecture de ce "pavé" de Michael Connelly, tant il est prenant.  

B.G.