Polars intemporels

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LES NUITS DE REYKJAVIK Arnaldur INDRIDASON Reykjavikurnatur, 2012. Editions Métailié pour la traduction française (Eric Boury), 2015. Parution dans la collection points en 2016.

" Peu importe qu'on meure ou qu'on vive, répéta-t-il, pensif, tout bas.

— Pardon ?

— Je mettrais sans doute fin à tout ça si je n'étais aussi lâche, chuchota Hannibal.

— Mettre fin à quoi ? s'enquir Erlendur.

— A cette détresse, murmura Hannibal qui continuait de fixer le mur. Toute cette foutue détresse.  "

 

Seizième tome des enquêtes d'Erlendur Sveinsson, Les Nuits de Reykjavik est pourtant la toute première enquête menée par celui qui n'est alors qu'un jeune inspecteur, épris de justesse et de vérité. E'rlendur s'intéresse au sort d'un sdf, Hannibal, qu'il a rencontré à plusieurs reprises, notamment pour l'avoir ramassé sur la voie publique pour alcoolisme. Que ce clochard soit mort n'intéresse pas grand-monde au sein du commissariat qui croule sous le poids du travail quotidien, sauf Erlendur qui d'emblée doute des conditions accidentelles voire du suicide qui ont eu cours dans certains esprits lorsqu'on on a découvert son corps, à proxiité du pipeeline où il vivait. Certers, Hannibal ne fréquentait pas que de la crème: camés en tous genres, dealers au long cours, alcooliques chroniques, marginaux ou marginalisés de la société étaient ses fréquentations. Erlendeur s'intéresse aussi au sort d'Oddny, une femme que connaissait Hannibal, disparue sans explication. Il y aurait peut-être un lien entre ces personnes, se dit l'inspecteur, flanqué de deux jeunes collègues. Patiemment, minutieusement, Erlendur va arriver à sesfins: comment est mort Hannibal et qui l'a tué.

 

L'autre intérêt de ce roman humain d'Indridason est qu'il montre le quotidien des policiers de nuit à  Reykjavik: bagarres, violences conjugales, drogue, incendies volontaires, accidents, meurtres. Et à travers ce roman, Indridason nous décrit Reykjavik, capitale de ce petit pays, l'Islande, où l'on aurait tort de croire qu'il ne s'y passe jamais rien. En réalité, même quand les volcans sont en sommeil, le coeur de la ville bat très fort, la nuit en ses quartiers divers.