C'est un court roman, mais rempli de trouvailles, de jeux de mots, d'ironie et d'humour. Mais même si le côté "noir" prête à sourire - Hans Kouchtaert, Garde des Sceaux en exercice, a été retrouvé trucidé dans sa bonne vile de Sablé, suite à la chute d'un sac de riz qui lui est tombé dessus, provenant de l'asile psychaitrique, ce qui lui a mis le cerveau en rillettes - l'histoire roule bien.

La sagacité de l'adjudant de gendarmerie en retraite Jules Belloc, personage-fétiche de l'auteur Bernard Pouchèle, est mise à rude épreuve; et il n'a pas trouvé d'autre solution que de se faire hospitaliser dans l'établissement spécialisé, en compagnie de sa bonne amie Maryvonne Le Brinsec, pour voir si par hasard, ce ne serait pas un pensionnaire qui, etc...

Le style imagé de l'auteur, ses descriptions de personnages font merveille: "Pour une superbe blondinette, c'en était une, mademoiselle Brûlé. Un bibelot à donner de la hausse aux libidos. Un visage à la Botticelli autour de deux yeux alanguis etqui devaient se savoir alanguis. Des jambes fuselées au tour et un derrière à provoquer le priapisme. Et le train des seins devant, dans la blouse serrée, était à l'avenant de l'arrière-train".

Et la commune de Sablé, vu par l'auteur, est éloquente: "Il y avait une chaleur bruissante de ville de maintenant dans une vile d'avant. Une ville où les classes ne luttaient pas. Trop séparées qu'elles étaient par des craintes anciennes et des respects d'habitudes".

A lire sans risque.