Mario Venturini, commandant de police poitevin, un rien détaché des choses, philosophe en toutes circonstances, est apparu pour la première fois aux lecteurs dans ce roman, "On ne meurt jamais par hasard". Dans la petite commune de Vouneuil-sous-Biard, où réside son géniteur Jean-Luc Loiret, Venturini et ses adjoints, Bruno Chalais et Isabelle Pontreau, enquête sur un mort dont le corps a été découvert par un jogger dans un chemin forestier. Dans une commune réputée bien calme, où certes l'on s'épie par les fenêtres mais pas plus qu'ailleurs, c'est un premier choc. D'autant que le mort, Renaud Métier, était un notable apparemment tranquille, bien marié à brigitte, et aimant à se retrouver avec trois autres couples amis, tous des notables. Alors quoi, se demande Venturini? Et s'il fallait creuser dans les couples pour en savoir plus!

Le procureur, la juge d'instruction, la préfecture, la presse (représentée notamment par la Nouvelle République) font monter la pression, comme souvent en pareil cas. D'autant que d'autres meurtres surviennent. Tueur en série, meurtres isolés sans lien les uns avec les autres? Venturini décide de prendre un peu de temps pour ralentir une enquête que d'aucuns voudraient par commodité boucler un peu trop vite. Suivant en cela la maxime de l'antique Sénèque: "Chaque fois que tu veux connaître le fond d'une chose, confie-là au temps", le commandant va ainsi imposer sa vision des choses, qui se précise heure après heure...

Le lecteur apprendra, dans cet excellent récit mené tambour battant, sans pause aucune, que le titre de ce polar est à lui seul un début de réponse!