" Sur le coup, je tentai de me rassurer en me persuadant que je m'étais emballé avec cette histoire de lebensborn. Après tout, il pouvait s'agir d'une simple clinique de la zone occupée que les Allemands avaient réquisitionnée ou simplement visitée. La présence de ce SS ne prouvait peut-être rien, et certainement pas que mon grand-père avait été un collaborateur. J'eus pourtant du mal à m'en convaincre. Pour quelle raison en effet ce film avait-il été conservé par Abuelo pendant près de cinquante ans, pour ainsi dire caché, s'il n'avait aucune valeur particulière? ".

A a mort de son grand-père "Abuelo" en 1999, Aurélien Cochet, enseignant, découvre que celui-ci aurait travaillé durant la guerre en France dans un lebensborn, du nom de ces maternités nazies accueillant des femmes enceintes de membres de la SS. Les enfants à naître sont ainsi garantis être de purs aryens. S'appuyant alors sur l'aide d'HéloÏse, une jeune femme ayant étudié le sujet et dont il va s'éprendre, Aurélien se retrouve alors au coeur de l'horreur eugéniste nazie qui lui apprend en même temps ses propres origines, qui ne sont pas celles qu'il croît être.

Une quète de la vérité qui fui fera mal et l'ébranlera, d'autant plus qu'Aurélien, après toutes ces années, se voit à son tour menacé.  Commence alors pour lui  une traque nerveuse mais implacable de la vérité, semée d'embuches en tous genres: des menaces et une agression. Qui est derrière tout cela ? Quand Aurélien l'apprendra, il aura peine à le croire, et pourtant...

Un polar haletant qui par sa documentation, même placée sous le sceau de la fiction, rejoint l'Histoire. Les Cendres froides, brillante expression du style précis de l'auteur (nb: qui n'est autre que le frère de l'illustre romancierGuillaume Muss)o, vous marquera à jamais, tant il est fort, prégnant, magistral..