"Polar tourangeau et charcutier", selon la définition de son auteur, " Cochons dingues" est une savoureuse enquête dans laquelle "les calembours tuent plus que les flingues". Nourri à San Antonio, à ADG, à la gouaille de Michel Audiard, Jean-Paul Pineau "nous fout la rate au court-bouillon", avec ce roman populaire, verbeux et...cochon, donc!

Si l'histoire compte moins que le style, un style vif qui n'est effectivement pas sans nous rappeler celui d'un autre Tourangeau célèbre, Alain-Pierre Fournier dit ADG (NB: les idées politiques à part). Jean-Pierre Pineau y parle de charcutaille humaine, à moins que ce ne soit de belles andouilles!

Et ses éditions du Yang Tsé kiang, c'est bien sûr la référence au célèbre film de Henri Verneuil, "Un singe en hiver", dans lequel, face à un Belmondo aviné, Jean Gabin, un ancien d'Indo, évoque le fleuve jaune non sans nostalgie.

On aura compris que Jean-Pierre Pineau, "né à côté d'une charcuterie et élevé dans un bistrot", privilégie le mot imagé, la tournure colorée, la formule qui fait mouche pour s'attirer la sympathie d'un lecteur qui n'a qu'à tourner les pages, les unes après les autres, pour se laisser embarquer dans la joie et la jubilation, dans ce polar pas piqué des hannetons.