" Les deux victimes sont passées de vie à trépas au même moment, hier vers 23 heures. Elle d'un coup sur la trachée artère. La malheuseuse en avait déjà pris plein la tête avant de succomber.Elle ne semble d'ailleurs pas s'être débattue.

— Violée?

— Plus ou moins. Je ne suis pas certain qu'il y ait vraiment eu viol. A mon avis, son agresseur est mort avant, mais la tentative de viol me semble caractérisée, de toute façon.

— Sauf si c'est une mise en scène, coupa Gendron, le visage fermé ".

En plein Marché Médiéval, dans une commune de Chinon bondée et écrasée de chaleur après des averses, un étrange meurtre, un double meurtre, a été perpétré et découvert dans la parie haute de la ville. La jeune femme, trouvée morte dans une cavité, a-t-elle été victime de son agresseur, mort en même temps qu'elle? C'est la question que se posent le lieutenantde gendarmerie  Georges, son adjoint Gendron et Patricia, jeune enquêtrice. Ils vont mener l'enquête tambour battant, en deux jours, pressés à la fois par le procureur et le préfet, ce dernier étant à deux doigts de faire annuler la célèbre fête, pourtant source de revenus de nombreux commerçants et plaisir annuel des touristes en quête d'évasion, dans cette ville rabelaisienne des bords de Vienne, Chinon la belle, la magique, qui sait si bien s'étirer au pied du château, dans un écrin hors du temps.

Chinon a son auteur, Jean-Paul Robert, qui vit ici et qui n'a pas son pareil pour nous décrire avec talent les lieux réels et pour imaginer des personnages très crédibles, ici un pervers sexuel dangereux, malgré son traitement chimique.

N'en disons pas plus, sinon que ce roman, La fille qui fredonnait, est un vrai bijou, ciselé avec précision, par l'auteur de Du rouge sang aux caves painctes et de Dans les griffes d'un ange.

Jean-Paul Robert: un vrai talent de narrateur aux histoires et intrigues convaincantes et touchantes, servies par une belle écriture.