Un océan de polars

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BLEU SUR LA PEAU DEL PAPPAS Editions Jigal, 1998. 236 pages.

“ Je nage vigoureusement pour sortir de dessous l'arche du pont qui enjambe le port. Tout à coup, je sens un remous à côté de moi. C'est Claudia qui m'a presque rattrapé. Je l'attends.

Elle sort la tête de l'eau. L'eau ruisselle sur ses taches de rousseurs..

— Waouh ! Elle est glacée...

— Vous exagérez... Fraîche, oui. Mais pas glacée. Dites-moi, Claudia, vous êtes une vraie Méditerranéenne. Vous nagez presque aussi vite que moi....

Elle rit et m'asperge. On nage à droite, à gauche, dessus, dessous. J'aperçois de temps en temps, quand je plonge, son corps nu et bronzé. Autant que je peux en juger, malgré la déformation de ma vision, très jolies proportions. Avec ce qu'il faut où il faut... Elle n'est pas gênée d'être à poil et cela me plaît. 

En tout cas, elles est saine, vivante, VIVANTE !!! Désolée, Juliette ! Elle aime le soleil, la mer, la vie ... Nos corps se frôlent quelquefois et je soupçonne Claudia d'y ptendre plaisir ".

 

Constantin dit le Grec est une bonne nature. Il aime  le solieil, la mer, la vie et Marseille par-dessus tout. Mais  il va vite apprendre qu'un contrat insoupçonné est sur sa tête. Et là,  ça sent ltrès vite 'engambi, l'engatse, l'embrouille,  quoi.

Dans ce polar pêchu, Gilles Del Pappas, l'un des papes du polar marseillais , né de père grec et de mère d'origine italienne - un vrai minot de la cité phocéenne donc - , plonge son héros, doué pour la vie et l'estrtambord (enthousiasme) dans une sombre histoire dont les origines remonent à 1943, quand Marseille était occupée et sous la coupe réglée des nazis et leurs collaborateurs locaux. Et l'histoire, té, ça vous rattrappe touojours un jour...

 Même si Claudia, la policière chargée de le protéger de curieuses menaces et intimidations, veille sur lui. Mais Claudia, la belle sirènse, fait un métier risqué, surtout dans une ville où les mafias locales sont omniprésentes.

Avec son copain, Philippe, du commissariat, Constantin va faire face pour ne pas devenir fada dans une ville écrasée de soleil ou chaque espinchade (regard en coin) est lourde de signification.

Cet excellent polar est truffé de mots marseillais, c'est-àdire, issus du provençal, de l'italien, de l'espagnol, d'argot local, etc... pour notre plus grand plaisir de lecteur.

Après "Le baiser du congre", " Bleu sur la peau " est le deuxième roman de Del Pappas. Et il emporte tout sur son paasage, blessures, fêlures, vengeances, amitiés troubles, trahisons. Un bleu dévastateur en diable, déroutant, prenant, passionnant.