Un océan de polars

***INTERVIEW: SAMUEL DELAGE " Le polar est pour moi une friandise " Saumurois d'origine, Nantais d'adoption, né en 1978, Samuel Delage, valeur montante du thriller à la française, que nous avons croisé à plusieurs reprises dans des salons, répond ici à nos questions. Deux de ses polars - Arrêt Wagram, Code Salamandre - sont chroniqués dans cette rubrique. Nous vous invitons à vous y reporter.

Samuel Delage, comment es-tu venu à l'écriture: hasard, nécessité?

Samuel Delage: L'écriture a été pour moi une sorte de surprise. Mon parcours d'étude me conduisait bien loin des milieux littéraires, ou du moins du monde de l'imaginaire. Toutefois, c'est seulement vers 30 ans que l'écriture est devenue une évidence. J'y puise une liberté sans égale et surtout la possibilité de m'évader en écrivant des histoires. C'est une passion dévorante qui éclaire mon quotidien.

Le polar, c'est un choix qui s'est imposé d'emblée?

S.D.: Le polar est une forme narrative que j'affectionne particulièrement. Je suis néanmoins très éclectique dans mes lectures, mais aussi dans l'écriture. Mon premier roman est d'un tout autre genre, et j'ai quelques projets à réaliser en plus des polars...La mécanique du suspense est en tout cas fabuleuse pour jouer en prise directe avec les émotions, les sentiments et les nerfs des lecteurs...

Quelle est ta définition personnelle du polar, du roman policier en général?

S.D.: Le polar esrt pour moi une friandise, on est attiré par le pitch, on ne résiste pas à lire les premières pages, et on est pris au piège. Le besoin de savoir, de résoudre une énigme, de découvrir la manière dont les personnages parviendront ou non à s'en sortir sont des moteurs formidables pour la lecture.

On a comparé Code Salamandre, ton second polar, au fameux Da Vinci code de Dan Brown. Cela te flatte-t'il, te gêne-t'il?

S.D.: En écrivant Code Salamandre, j'avais besoin de partager ce qui a été le berceau de ma jeunesse, les châteaux de la Loire et leurs mystères. Bien entendu, ce type de roman et la mécanique qui les caractérise, flirte avec ce que Dan Brown peut mettre en scène. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié l'ambiance et les personnages du Da Vinci Code, alors les lecteurs qui me disent en retrouver subrepticement ici ou là quelques cousinades, cela ne me dérange pas.

Dans quelle mesure l'oeuvre de Dan brown t'inspire-t-elle?

S.D.: Au-delà de l'oeuvre générale de cet auteur, ce sont les thématiques qu'aborde Dan Brown qui m'attirent. Elles sont extrêmement propices à développer de riches intrigues et sont passionnantes à découvrir. Je lis donc ces romans avec beaucoup de plaisir et j'espère être en mesure d'en apporter autant à mes lecteurs.

Travailles-tu sur un autre roman, quel en sera le thème?

S.D.: Bien entendu, je suis toujours à l'ouvrage, iimpossible de concevoir une journée sans un projet en cours. Je me sentirais extrêmement vide et sans repères si je ne nourrissais pas au quotidien un projet d'écriture...Il me faut ma dose, c'est obligatoire. Pour le thème du prochain roman, c'est encore secret pour le moment mais l'écriture est en cours et un voyage à l'étranger pour peaufiner les recherches passionnantes et indispensables est au planning...

Où en es-tu de l'adaptation cinématographique ou télévisée de tes romans?

S.D.: Les adaptations sont de longs processus. Des tractations sont en cours en France, mais aussi aux Etats-Unis. Disons que c'est un doux rêve qui, peut-être, aura la chance de se concrétiser.

Bertrand Gilet

(Interview réalisée par mail, reçue le 24 mai 2012).