Un océan de polars

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UNE SALE AFFAIRE Marco VICHI Una brutta faccenda,Ugo Granda EDitore, 2002/ Editions Philippe Rey,2016. Traduction de Nathalie Bauer. Disponible en collection 10/18.

"Piras, bordel de merde! Qu'est-ce qu'on attend pour trouver ce malade?". Bordelli abattit une main sur les photos des fillettes. Jamais il ne s'était énervé à ce point au cours d'une enquête (...). Ces trois gamines lui pesaient sur l'estomac comme un morceau de marbre...(...). Il regarda encore une fois les photos éparpillées sur sa table, Valentina, Sara, Susanna..."Dis-moi quelque chose, Piras, trouvons une idée...je ne veux pas en voir une quatrième."

Le commissaire Bordelli et son adjoint, le jeune lieutenant sarde Piras, sont sur les dents. Un criminel tue des petites filles dans la campagne environnante. Et une de leurs connaissances, Casimiro, qui semble avoir fait des découvertes macabres à Fiesole, est retrouvé mort lui-aussi. Cette mort a t'elle un lien avec les meutres des fillettes? Bordelli est un peu perdu, son enquête piétine. La pression monte dans son entourage. Il n'y a pourtant plus de temps à perdre. Un monstre sévit dans le voisinage.

Nous sommes à l'automne 1964 à Florence et ce beau polar de Marco Vichi nous ramènera bien vite, on s'en apercevra au fil des pages, vers la période de la guerre. On apprendra que ces meurtres sont bel et bien reliés à "une sale affaire" de cette période. Mais le mieux de lire ce roman et de découvrir (ou redécouvrir) Marco Vichi, dont les personnages, qui plus est, sont sympathiques et attachants. C'est aussi un voyage dans l'univers gustatif de Bordelli, homme qui compense sa solitude dans son resto préféré, en dégustant de bonnes spécialités culinaires. Marco Vichi fait honneur au roman policier transalpin.