Un océan de polars

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HORS CONTRAT Christian BLANCHARD Les Editions du Barbu, octobre 2010. 217 pages.

" — Un peu d'attention, s'il vous plaît. Un point sur la situation s'impose. Nous n'avons aucune nouvelle du lieutenant Stuc. Je sais que Béatrice Stuc devait rencontrer différentes personnes dans l'un des hangars. Peut-être est-elle retenue là-bas. (...). Le portable a été retrouvé dans une voiture qu'elle a cédée à notre suspect numéro un, le dénommé Stéphane Cosner. Nous avons donc une priorité : la retrouver. Et je suis persuadé que ça passera par cet homme.

Le commissaire se tourna vers les photos.

— Voici son portrait. On connaît son nom mais nous n 'avons aucune preuve de sa véritable identité. C'est un fantôme, ca gars-là. Même avec un nom et un portrait, il n'existe pas ".

Et pour cause ! Cosner, est un tueur à gages. En fin de carrière, certes. Lui qui avait décidé, avant de prendre sa retraite, d'honorer un dernier contrat. Mais il y a un hic: il se termine en bavure. Tel est le sujet de ce polar percutant et violent (dialogues, répliques, situations) de Christian Blanchard, l'auteur finistérien qui couche les mots plus vite que leurs ombres. Cosner, qui a recueilli Emilie, une ado dont il devait tuer le père, est dorénavant en fuite, toutes les polices à ses trousses... et sa cible encore vivante, ce qu'il ne sait pas. Mais la situation se complique : il fait de mauvaises rencontres. Entre Bretagne et Normandie, Paris et Haïti, la cavale durera le temps qu'elle durera. D'autant plus que la belle femme qu'il a rencontrée un soir à Brest et sauvée de tueurs est en fait un lieutenant de police. Cosner s'est fait piéger. Pas malin. Vieillirait-il ? 

Un thriller psychologique mené tambour battant, où il est question de manipulation. Un polar très noir pour vous faire passer de bons moments de lecture.