Un océan de polars

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DERNIER VERRE A MANHATTAN Don WINSLOW "Isle of joy", The Random House Group Limited, 1996, London. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Philippe Loubat-Delranc, octobre 2013, Editions du Seuil. 375 pages. 21€.

Ancien de la CIA, notamment en Europe, Walter Withers, désireux de mener une vie plus tranquille avec Anne Blanchard, sa compagne, dédice de retourner dans sa chère ville natale de New York en y exerçant le métier de détective privé. Nous sommes en 1958 et Walter vient de se voir confier la protection du sénateur Joe Keanelly, en qui d'aucuns voient déjà le futur président démocrate des Etats-Unis, et son épouse Madeleine. Mais Keanelly, homme aux nombreuses maîtresses, utilise surtout Withers pour lui servir d'écran et cacher ses activités extra-conjugales, notamment celle qu'il entretient avec la pulpeuse Marta Marlund.

Mais les choses se gâtent quand cette dernière est restrouvée morte dans sa chambre d'hôtel du plaza, à Manhattan, chambre réservée au nom de...Walter Withers. Ce dernier met alors toute son expérience passée d'agent de la CIA pour tenter de s'extraire d'un piège qui pour lui pourrait bien être mortel. Dans le contexte de la guerre froide et d'espionnage où "Jedgar", J.Edgar Hoover, le patron du FBI, tire habilement les ficelles, il n'y a pour Withers, s'il veut sauver sa peau, plus de temps à perdre. Surtout que les menaces et le chantage contre lui et Anne commencent à pleuvoir.

Un bel hommage de Don Winslow à New York, à Mnahattan et à cette Amérique de la fin des années 50 où un certain John Fitzgerald Kennedy, flanqué de sa brillante épouse Jacqueline, commençait à fasciner les foules.En même temps que Marilyn Monroe.

Un polar brillant, une écriture fluide, "Dernier verre à Manhattan" est en outre rythmé par la musique de jazz, dont chaque chapitre est illustré d'un standard connu.